Alex Skrypnyk a pris contact avec le CCI d’Ottawa fin mars. La famille de sa femme était coincée en Ukraine alors que Vladimir Poutine partait en guerre.

La famille a finalement fui vers la Pologne où elle a entamé les démarches de demande de visas pour se rendre au Canada. En avril, ils étaient ravis d’apprendre que le Canada les accueillait à bras ouverts.

Alex a pris contact avec nous pour trouver des solutions de logement. Ils sont une famille de cinq et ont besoin d’un logement temporaire pour deux ou trois mois. Malheureusement, Alex et sa femme n’ont pas une maison assez grande pour tous les héberger, bien que ce soit leur dernier recours.

« Bien sûr, nous allons les accueillir. » a-t-il dit par courriel. « Mais nous devons vraiment trouver un logement temporaire pour eux. »

Beaucoup d’Ottaviens ont pris contact avec nous dès le début du conflit pour proposer un hébergement ou faire des dons pour aider tous les Ukrainiens qui arriveraient au Canada.

En tant qu’agence d’établissement, nous étions dans l’incertitude, car au départ les Ukrainiens recevaient des visas de tourisme, ce qui ne les rendait pas admissibles aux services d’établissement. Depuis, le gouvernement fédéral a reconnu que les Ukrainiens auraient besoin de services d’établissement.

Des dizaines d’Ukrainiens sont arrivés dans la capitale au printemps, mais beaucoup restent avec des amis ou leur famille et n’ont pas eu besoin des services d’établissement.

Mais alors que leur nombre augmente, nous savons que cela va changer. Au CCI, nous avons constitué une petite équipe pour déterminer les besoins les plus urgents des Ukrainiens.

L’un de ces besoins est le logement. Mi-mai, nous avons envoyé des courriels à 300 personnes qui avaient proposé de fournir un logement.

Pauline Anderson, la coordinatrice des logements au CCI, voulait confirmer que les propositions tenaient toujours et a ensuite commencé à mettre en relation des familles ukrainiennes avec des Ottaviens.

« J’étais submergée par les réponses. » dit Pauline. « En 24 heures, nous avons eu confirmation de la part de 100 personnes qu’elles pouvaient fournir un hébergement. »

Certains Ottaviens ont proposé des maisons, des appartements, des appartements en sous-sol et autres. Une femme a proposé d’héberger quelqu’un alors qu’on lui a diagnostiqué un cancer du sein et qu’elle est actuellement sous traitement.

Pouvoir se déplacer en ville est un autre besoin déterminé par le CCI. Nous avons signé un contrat avec la ville d’Ottawa pour fournir des cartes de transport gratuites aux Ukrainiens pendant six mois. Toutes les agences d’établissement ont accès aux cartes que le CCI distribue.

Pendant ce temps, Alex et sa famille ont accueilli les autres membres de leur famille. Après deux mois d’incertitude, leur avion a atterri à Ottawa le 28 mai.

Nous avons également pu les mettre en contact avec une famille ottavienne qui leur a proposé un appartement avec trois chambres pendant un an, gratuitement!