Il n’est pas excessif de dire que le hockey a redonné le moral à Faihaa.
Cette veuve, mère de deux enfants, avait fui la Syrie et sa guerre civile brutale pour trouver refuge en Jordanie pendant quatre ans avant de venir au Canada.
Mais après un mois, elle n’était plus sûre d’avoir pris la bonne décision.
« J’étais si seule. J’étais vraiment triste et déprimée. Les premières semaines ont vraiment été difficiles. » dit Faihaa.
Étonnamment, c’est le hockey qui lui a redonné goût à la vie.
« J’ai eu des tickets gratuits pour un match de hockey et j’y suis allée. J’étais vraiment stressée la première fois que j’y suis allée toute seule. J’ai pris le bus là-bas et je me suis assise. »
« Mais je ne m’étais pas assise à la bonne place. Un homme m’a dit que c’était sa place et on a commencé à se disputer. Je n’arrêtais pas de montrer mon ticket. Un autre homme est venu et m’a demandé si je parlais arabe. Je lui ai dit que oui et donc il a expliqué la situation à l’autre homme. Il s’est avéré que je ne m’étais pas assise à la bonne place. »
« Quand je suis allée à ma nouvelle place, je ne bougeais pas pendant les pauses. J’avais peur de ne pas retrouver mon chemin. Quelques matchs plus tard, l’homme qui m’a aidée m’a retrouvée et m’a invitée à sortir. Maintenant nous sommes fiancés. »
Faihaa cumule deux emplois pour subvenir aux besoins de ses filles, 15 ans, et Loutus, 12 ans.
Elle dit qu’elle garde deux emplois parce qu’elle n’arrive pas à dire non à ses enfants et que cela lui permet de payer ses tickets pour les Sens. Elle ne rate aucun match et a rejoint un grand nombre de groupes Facebook pour parler des matchs et des joueurs.
Aujourd’hui, Faihaa dit que la vie est géniale. Ces premiers jours sombres sont derrière elle et elle a hâte d’en apprendre plus sur sa nouvelle ville, de voir ses enfants grandir et de passer du temps avec sa mère. Elle attend avec impatience la saison de hockey de l’année prochaine et ses Sénateurs d’Ottawa bien aimés.