Certains sont timides, alors que d’autres sont plus ouverts et sociables. La plupart n’ont fréquenté l’école que quelques mois et viennent de commencer à apprendre l’anglais avant les vacances d’été. Nombre d’entre eux s’adaptent encore à leur nouvelle ville et culture. Ces adolescents, des réfugiés de la Syrie, des immigrants d’Haïti et d’ailleurs, ont une mission ambitieuse. Ils participent à un camp de jour visant à combler « l’écart d’apprentissage » estival.

Ce cours « Express Mobile Summer English Camp » est dispensé à l’école secondaire Queen Elizabeth dans l’est d’Ottawa. Le camp vise à préparer les jeunes pour l’école en septembre… parmi bien d’autres objectifs encore. Ces deux semaines leur permettront d’en apprendre sur la nutrition, la santé, le règlement non violent des conflits et l’estime de soi. C’est aussi l’occasion de tisser des liens amicaux ainsi que de visiter des établissements récréatifs, des bibliothèques, des musées et d’aller au cinéma. Les jeunes nouveaux arrivants amélioreront leurs compétences linguistiques anglaises, mais également leur intégration, et en connaîtront plus sur les expériences de vie quotidiennes, au moyen du magasinage, de rendez-vous médicaux et de conversations avec leurs camarades de classe. Le programme donne un aperçu de la société canadienne contemporaine, notamment des leçons sur l’histoire autochtone, le rôle des femmes et les points de vue sur les préjugés et la discrimination.

Les activités de la matinée portent notamment sur l’enseignement structuré en classe, dont des plans de leçon mettant l’accent sur les compétences telles que la lecture, la compréhension, la grammaire et l’écriture. Les après-midis sont moins structurées et utilisent des approches qui sont centrées sur les élèves, comme des projets de groupe, des sports et des sorties.

Le camp offre des activités qui répondent aux besoins précis des participants. Par exemple, une douzaine de filles provenant de différents pays qui sont récemment arrivées en tant que réfugiées à Ottawa ont pris part à un cours sur l’estime de soi. En équipes de deux, elles ont présenté leur coéquipière chacune leur tour : leur nom, leur âge, leurs ambitions et leurs intérêts. Pour certaines, c’était la première fois qu’elles s’exprimaient en anglais devant une classe. Dans un autre cours, un groupe ayant vu le film Zootopia, qui traite des préjugés, se penchait sur la manière de réagir en cas de discrimination.

En plus de l’école secondaire Queen Elizabeth, l’école secondaire Canterbury et l’école publique Pinecrest offrent également ce camp. Il se déplace pour répondre aux besoins des nouveaux arrivants réfugiés qui habitent différentes zones de la ville. Du personnel et des bénévoles du CCI travaillent dans ce camp. Réunir et intéresser ces jeunes nouveaux arrivants durant la saison estivale facilitera leur rentrée scolaire en septembre et les préparera à s’intégrer avec succès au cours des prochaines années.