Chaque matin, Wael dépose sa femme à ses cours d’anglais alors qu’il se rend à son magasin de meubles. Ses jeunes enfants sont à l’école et son fils le plus âgé travaille à temps partiel dans une épicerie. Il s’agit d’un style de vie typique au Canada.

Il y a deux ans toutefois, la vie des membres de la famille Aun n’avait rien de paisible. À l’instar de millions de Syriens, ils ont dû fuir une guerre civile atroce. L’entreprise familiale a été détruite, la maison réduite à l’état de ruines et l’avenir des Aun est devenu incertain.

Heureusement le Canada a décidé d’agir et a accueilli plus de 25 000 réfugiés syriens. Notre pays leur a offert un nouveau départ et un lieu sûr. Les Aun faisaient partie des nombreuses familles qui ont adopté leur nouvelle communauté et culture.

Nous les avons aidés à trouver leur premier foyer, à inscrire leurs enfants à l’école, à s’y retrouver dans leur communauté, à apprendre une nouvelle langue et à se faire des amis. Tout aussi important, nous les avons soutenus afin qu’ils puissent se sentir à nouveau en sécurité et rêver à un meilleur avenir pour eux-mêmes et leurs enfants.

Un des rêves de Wael s’est réalisé cette année. Il a ouvert une entreprise de réparation et de finition de meubles dans l’est d’Ottawa. Son magasin n’est ouvert que depuis cinq mois, mais Wael commence à se constituer une solide clientèle.

Wael indique qu’il veut payer ses impôts, subvenir aux besoins de sa famille et peut-être acheter une maison afin que les six membres de la famille puissent quitter l’appartement qu’ils occupent actuellement. Il travaille six jours par semaine et rêve d’agrandir sa petite entreprise et d’embaucher des Canadiens qui travailleront pour lui.

Les enfants s’en sortent bien à école. Hussein est en 9e année et adore jouer au soccer tandis que Khajeaa, qui est en 5e année, aime jouer au basketball. Khaled, qui a 20 ans, améliore son anglais et aide financièrement sa famille en travaillant dans une épicerie à proximité de l’endroit où habite la famille. La plus jeune enfant de la famille, Hanna est née au Canada il y a 10 mois alors que Mariam est âgée de trois ans.

L’été, les plus jeunes enfants adorent aller pêcher avec leur père.

« J’adore pêcher. Le Canada est un si beau pays et il y a tellement d’endroits agréables où pêcher. Nous relâchons toujours le poisson. Ce que nous aimons par-dessus tout, c’est faire des sorties extérieures, apporter beaucoup de nourriture et les poissons », précise Wael.

Nous aimons notre vie au Canada et les choses s’améliorent pour nous, dit-il, mais nous sommes toujours inquiets au sujet des membres de la famille qui sont restés en Syrie. Le fils le plus âgé est resté avec la mère de Wael en Syrie. Ils se parlent et conservent des liens grâce à Internet. La reprise des combats l’inquiète, mais sa mère se trouve loin de la région touchée par la récente flambée de violence. Wael dit qu’il essaie de rester positif et évite d’écouter les nouvelles.

Dans son atelier, il écoute la radio locale uniquement. Il précise que c’est un excellent moyen de s’exercer à l’anglais et de se sentir davantage Canadien.

Avec votre aide, nous pouvons aider d’autres familles comme les Aun. Nous vous remercions de faire un don aujourd’hui.