Vous cherchez de bons professionnels de la santé? Parfait! J’en connais environ 400, ici même dans la région d’Ottawa.

Je ne suis pas certain que cela réponde aux besoins des 19 hôpitaux de la région de Champlain, et de l’Association des laboratoires régionaux de l’Est de l’Ontario. Comme l’Ottawa Citizen l’a signalé l’automne dernier, cette coalition récemment formée a lancé une vaste campagne de recrutement sur les médias sociaux et un site Web. L’idée est d’attirer des travailleurs de la santé d’autres régions du pays. Et pour ce faire, ils vantent les mérites de la vie à Ottawa.

Comme l’a fait remarquer Alex Munter, président et chef de la direction du CHEO, « on est passé d’une pénurie dans un certain nombre de domaines à une recherche de personnel dans tous les domaines ».

Cette campagne s’impose bel et bien. On est confronté à une grave pénurie de travailleurs de la santé. Mais saviez-vous qu’Ottawa dispose de centaines de professionnels de la santé formés à l’étranger prêts à apporter leur contribution?

Ottawa attire des milliers de professionnels qualifiés chaque année. Nombre d’entre eux ont une formation dans le domaine de la santé. Un plus petit nombre d’entre elles trouvent un emploi dans le secteur de la santé à Ottawa. Ils travaillent dans le domaine de la biotechnologie, des soins aux patients, de la recherche et de la santé publique, et ils font une différence.

Depuis des décennies, le Centre catholique pour immigrants soutient le développement de carrière des professionnels de la santé formés à l’étranger. Dans la région d’Ottawa, nous avons des professionnels provenant de plus de 30 pays. Plus de 33 langues et cultures différentes y sont représentées. Nombre d’entre eux ont été au service de la Croix-Rouge, de Médecins Sans Frontières ou d’organismes de santé communautaire de la région. Nombre d’entre eux ont occupé des postes reliés à la vente, à la pharmacovigilance, la recherche et du développement dans des sociétés pharmaceutiques internationales.

Ils ont affronté des situations d’urgence et des épidémies, travaillant souvent avec des équipes multidisciplinaires et des ressources limitées. En plus de compétences en clinique, certains ont une formation et une expérience de la gestion de projets, de l’administration des soins de santé, de la prévention et du contrôle des infections.

Lorsqu’Ottawa s’est mise en confinement en mars, de nombreux professionnels de la santé formés à l’étranger ont répondu à l’appel. Alors que la province s’adapte à l’évolution de la situation, les professionnels de la santé formés à l’étranger continuent de s’affirmer et d’occuper de nouveaux postes dans les domaines des soins de longue durée, des secours d’urgence, de la prévention et du contrôle des infections et le dépistage de la COVID-19 et la recherche des contacts.

L’embauche de travailleurs de la santé formés à l’étranger ne permet pas seulement de combler des postes vacants. Elle permet aussi d’accroître la diversité du personnel de nos hôpitaux, cliniques, laboratoires, maisons de soins de longue durée et autres. C’est important car, à mesure qu’Ottawa se diversifie, il faut que nos établissements de soins de santé reflètent la réalité de la collectivité qu’ils servent.

Il y a beaucoup à gagner à embaucher des travailleurs de la santé formés à l’étranger. Ils sont venus au Canada pour apporter leur contribution. Dès leur arrivée, ils sont prêts à s’intégrer et à saisir des occasions. Beaucoup trouvent des emplois dans le secteur des soins de la santé. Mais il existe encore un énorme réservoir de compétences inexploitées.

Chaque jour, nous encourageons nos candidats à sortir des sentiers battus. À regarder au-delà de leur titre de médecin ou d’infirmier autorisé et à se demander : « Que puis-je apporter? Comment puis-je utiliser mes compétences pour contribuer au travail d’une organisation? » On veut aussi encourager les employeurs à sortir des sentiers battus. Réfléchissez aux façons dont les Canadiens formés à l’étranger peuvent apporter leur contribution à votre organisme.

Si les personnes à l’origine de ce projet de recrutement y regardent de plus près, elles apprendront que certains de ces postes peuvent être comblés par des personnes vivant déjà à Ottawa. Des personnes qui ont déjà choisi de s’installer à Ottawa. Des personnes qui ont un intérêt direct à servir la collectivité d’Ottawa parce qu’il s’agit de leur collectivité.

Michelle James est la coordinatrice du programme Réorientation de carrière en santé du Centre catholique pour immigrants (CCI). Ce programme aide les professionnels de la santé formés à l’étranger à trouver un emploi à Ottawa ou à adapter leurs compétences en fonction des nouvelles perspectives d’emploi.